La poule de Contres
En un mot...
La Contres, au beau plumage blanc herminé de noir, est une volaille originaire de la Beauce et de la Sologne. Elle est aujourd'hui en phase de conservation, et sa production par des éleveurs professionnels est pour le moment extrêmement limitée.
Cette race a pour berceau la Beauce (Eure-et-Loir et Loiret) et la Sologne (Loir-et-Cher). Elle porte d’ailleurs le nom de la ville de Contres dans le Loir-et-Cher où se tenait un marché réputé qui approvisionnait Paris. Il est probable que la poule Contres soit issue de la poule Gâtinaise, voisine géographiquement.
Peu de documents traitant de l’origine de la Contres ont été retrouvés. Il est toutefois fait mention, par Louis Brechemin en 1897, dans « L’Agriculture Nouvelle », d’une poule de Sologne sans toutefois qu’il en soit donné une description. Le fait est confirmé, en 1898, par Napoléon Gourgaud dans « L’Acclimatation journal des éleveurs ». En 1907, J. Delsaux, dans la même revue, cite la poule de Contres, en précise le plumage herminé et donne déjà deux ans d’âge aux travaux de constitution de cette race. Dix-sept ans plus tard, en 1924, dans son ouvrage « Toutes les poules et leurs variétés » Delamarre de Montchaux la considère « résultat probable d’anciens croisements destinés à grandir la poule de pays » dont le type herminé qui semblait dominant a été retenu pour la sélection et la définition du standard.
Les origines
Description
C’est une race rustique, aux proportions harmonieuses. Son plumage est blanc herminé noir, ses yeux noirs. La poule pèse environ 2,25kg. Les œufs sont de couleur blanche à crème clair. Peu exigeante, c’est une volaille mixte (chair et ponte).
Toutes les volailles herminées peuvent être confondues par un néophyte. La contres a pour particularités de n’avoir pas de plumes sur les tarses, d’avoir des pattes gris bleuâtre et les oreillons rouges sablés de blanc.
Le projet de
sauvegarde
Cette race était considérée comme disparue, à l’instar de bien d’autres, après le second conflit mondial. Il fallu attendre1996 pour que Jacques Berger, un passionné
d’aviculture, se lance dans l’aventure de sa restauration. Après avoir fait part, en 1993, de son projet à Jean-Claude Périquet le président de la FFV afin de s’enquérir auprès de lui de quelques conseils, il croisera des sujets bourbonnais et bresse gauloise blanche qu’il sélectionnera jusqu’à obtention de sujets fidèles au standard 1906 de la contres.
Dans les années 2010, une microfilière a été lancée avec le soutien de l'URGC. Malheureusement, des problèmes sanitaires ont pesé sur le projet qui a du prendre fin. La Poule de Contres est aujourd'hui maintenue par une poignée d'éleveurs amateurs, passionnés et seul un éleveur professionnel élève aujourd'hui cette volaille, en produisant ses propres poussins.
L'association des amis du Château de Luz à Coulmiers contribue à la sauvegarde de la race en développant un petit troupeau de reproducteurs.