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La Poule de Houdan

En un mot...

Issue de la région de Houdan, à cheval sur les actuels départements de l'Eure-et-Loir et des Yvelines, elle se distingue par sa morphologie atypique en raison de sa crête.

La Houdan figure parmi les plus anciennes races, elle est en effet décrite au milieu du 19ème siècle par les premiers zootechniciens à avoir identifié les races gallines locales. Nous devons une première description sommaire à Mariot-Didieux en 1853 et une seconde très complète à Charles Jacque en 1856.

En 1833, le sous-préfet Armand Cassan identifie le principal foyer d’élevage de la volaille dans l’arrondissement dont il a la charge à Gambais, commune de Seine-&-Oise et ancienne paroisse de l’évêché de Chartres.

Il en décrit les techniques spécifiques, originales par rapport à celles d’autres régions, qui contribueront à la renommée de la volaille de Houdan et dont certaines annoncent l’aviculture moderne :

  • séparation de l’activité d’élevage de celle de l’accouvage réalisée grâce à des dindes couveuses qui seront plus tard remplacées par les premiers incubateurs,

  • élevage par bandes qui permet de porter au marché des lots homogènes recherchés par le négoce,

  • finition par entonnage avec de la pâtée liquide faite de farine d’orge et de lait ou de petit-lait 

 

La volaille de Houdan se négociait sur les marchés de Houdan (qui fut l’un des plus importants de France) de Dreux et de Nogent-le-Roi (Eure-&-Loir) d’où elle était expédiée vers Paris, dont elle approvisionnait les meilleures tables, ainsi que l’étranger.

 

Donnant à 4 mois et demi un beau poulet, performance remarquable pour le 19ème siècle,  les poulets de primeur de Houdan, qui étaient les premiers à arriver sur le marché au moment de Pâques, étaient particulièrement appréciés et recherchés.

Le goût particulier de sa chair, portée par une ossature fine, l’a parfois fait surnommer la poule au goût de gibier.

À toutes époques, les meilleurs cuisiniers lui ont dédié leurs plus subtiles recettes.

Après la disparition des grands élevages traditionnels de la région de Houdan, des amateurs se sont attachés à la préservation de la poule locale, sur place et au delà. A la fin du 20ème siècle, ils ont permis, sa réintroduction en élevage fermier.

Histoire et origines

Description

Elle se distingue tout autant avec son plumage noir caillouté de blanc, sa huppe, sa crête en forme d’ailes de papillon ou de feuille de chêne, ses pattes à cinq doigts de couleur blanc-rosé marbrées de noir.

 

Ses œufs, d’un blanc immaculé typique des races européennes, sont assez gros : de l’ordre de soixante cinq grammes. Sans sélection particulière, de par ses seules qualités intrinsèques, sa ponte se situe à 160 œufs par an, ce qui est très honorable pour une race ancienne.

Contrairement à certains préjugés, elle est très rustique et d’un élevage facile. Traitée sans brusquerie, c’est une volaille calme et familière. Deux auteurs de référence l’ont évoquée avec beaucoup de justesse : Ernest Lemoine : « Elle joint l’utile à l’agréable », et Charles Jacque : « C’est une des plus belles races de poules, et rien n’est plus riche que l’aspect d’une basse-cour composée de houdans ; mais ses qualités dépassent de beaucoup sa beauté ».

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Crédit photo M Audureau

Situation de la ressource

La conservation sur pied est effectuée par le Houdan-Faverolles-Mantes Club de France.

La promotion est assurée par la Confrérie Gastronomique de la poule et du pâté de houdan.

Vous pourrez retrouver toutes les coordonnées des personnes ressources en vous connectant directement sur leurs pages web.

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Crédits photos :  M. Audureau, URGC

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